Jean-Jacques Rousseau ou le rêve de la vie
?
Extraits:
" Depuis deux siècles on écrit sur Jean-Jacques Rousseau ; on écrit avec amour, avec zèle, avec enthousiasme, avec science, avec ruse, avec perfidie, avec haine, on écrit même parfois avec sottise ; cela fait un ensemble immense et respectable, sous lequel on risque toutefois, d’enterrer vif un auteur, son génie et son humanité.
" Attiré par lui, j’ai longuement travaillé, moi aussi ; je l’ai goûté, il m’a charmé, surpris, irrité, fasciné puis j’ai voulu le comprendre. C’était prétendre beaucoup devant un homme, qui, jamais, ne se comprit lui-même...
" Je lus et relus ses Confessions, mirage éblouissant, fallacieux et trompeur. Je me mis à rêver de lui ; c’est au détour d’un songe qu’enfin je l’ai surpris..." ( Extrait de la Préface )
__________________________________
....." L’enfant qui naquit le 28 juin 1712 d’Isaac Rousseau et de Suzanne Bernard ne semblait ni sain ni vigoueux ; on le baptisa le 4 juillet 1712 en l’église Saint-Pierre ; il reçut le nom de Jean-Jacques. Sa mère venait de mourir, le père pleurait d’un oeil et riait de l’autre..."
" Le nouveau venu naissait frêle dans un monde dur ; depuis le début du siècle la guerre ne cessait d’ensanglanter tout le continent autour de Genève, de la France à la Turquie, de la Suède à l’Espagne..."
" Dans la maison Bernard, sise Grande Rue, au milieu du bon quartier, celui du " haut " , l’enfant grandissait entre son père et sa tante Suzanne Rousseau, bonne personne, simple et forte, qui désormais ne vivait plus que pour lui..."
____________________________________